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Si tu as lu les articles sur les attentes et les responsabilités dans nos relations, je te propose de nous pencher maintenant sur les réactions émotionnelles.

Un outil que j'affectionne particulièrement et qui m'a rendu plus d'une fois service, c'est l'effet Miroir.

Souvenons-nous lorsque nous étions plus petits dans cette école élémentaire.

 

Pendant les récréations, il se peut que nous ayons déjà entendu, voire même dit cette phrase : "C'est celui qui dit qui l'est !" Et bien nous n'avions pas si tort..

Auteur : Marc

Publié le 01/06/2021

Temps de lecture :

5 minutes

 Informations 

Effet miroir sur l'eau - Réflexion Mountain Lake

Plus sérieusement, nous pouvons commencer par définir l'effet miroir comme ceci :

"Ce qui nous dérange chez l'autre reflète une part de nous-même"

En d'autres termes, lorsque j'émets un jugement sur une situation ou une personne et que j'insiste sur un point, je me questionne et me demande quelle est la part de moi qui est dérangée par ce que je vois, entends et ressens.

Exemple du racisme

Lorsque quelqu'un fait preuve de racisme et que cela m'énerve, je vais penser qu'il est vraiment idiot et qu'il est simplement raciste.

 

Finalement cette personne ne fait que refléter une part de moi, celle de l'incompréhension, de l'ignorance, du jugement. En ayant cette attitude avec elle, je pratique aussi le racisme, j'exclue cette personne, je la mets dans une case et je la juge.

Le raciste que je juge, le raciste que je pointe du doigt parce qu'il est raciste, il m'énerve parce que je suis capable d'agir de la même manière, et je n'arrive pas à l'accepter.

C'est parce qu'il est difficile d'accepter cette part de nous-même que nous réagissons émotionnellement lorsque nous pouvons l'observer chez autrui.

A contrario, lorsque nous sommes alignés, en phase avec nous-mêmes, en paix avec un sujet particulier, alors le constater chez l'autre ne nous dérange pas.

En intégrant cette dynamique, nous nous autorisons à remettre en question chaque jugement que nous portons sur l'autre : analyser et comprendre les reflets, les résonances en nous.

  • Pourquoi cette réaction émotionnelle ?

  • Qu'est ce qui me dérange chez l'autre que j'ai du mal à accepter ?

  • Quelle est la part de moi qui reproduit le même comportement ?

  • A quelle blessure profonde fait-elle écho ?

Lorsque nous avons des griefs contre quelqu'un, que nous sommes en colère, agacés ou attristés, prenons le temps de réfléchir à nos propres reflets et à nos résonances. Il se pourrait que tout ne soit ni blanc ni noir, que cette personne soit en partie responsable de notre émotion, mais pas que.

Ce qu'a fait cette personne n'a été que le déclencheur de quelque chose en nous. A travers son comportement, ses mots, ses gestes ou peut-être son absence, elle a réveillé des blessures profondes en nous. Et plus la blessure est grande, plus forte sera la réaction.

 

L'intégration de cet outil a plusieurs avantages.

A chaque fois que nous vivons une réaction émotionnelle face à une situation qui nous ravive (trigger, déclencheur) une blessure profonde, c'est la possibilité de travailler sur nous.

Chaque réaction émotionnelle qui se présente est un message accessible et disponible.

Dans le Bouddhisme par exemple, l'ennemi est considéré comme un maître. L'ennemi reflète nos faiblesses, nos défauts, nos failles et donc nous aide indirectement à travailler sur nos reflets, à y voir plus clair.

Écoutons nos résonances, considérons nos reflets et dissocions au mieux l'implication de nos maux au sein d'une relation.

Exemple personnel : humiliation fraternel

Je te donne encore un exemple pour illustrer mon propos, mais celui-là est plus personnel.

Pendant mon enfance, j'ai eu des réflexions provenant de mes grands frères, des réflexions désagréables et humiliantes. Celle qui me reste bien ancrée est la suivante : "tu es petit et gros, petit, gros, petit, gros". (Après relecture de l'un de mes frères, il m'a rappelé aussi le doux surnom qu'ils me donnaient : "Petiot")

J'avais du poids, j'étais légèrement en surpoids, et je n'étais pas très grand, c'est vrai. Mais j'étais bien loin d'être petit et gros, sauf que je l'ai tellement entendu que j'ai fini par y croire. J'en ai créé un ancrage et j'en ai souffert.

Aujourd'hui, avec le travail accompli, si quelqu'un me dit que je suis "petit", ça ne me dérange pas du tout. Et même si c'était le cas (celui d'être petit), ça ne me dérangerait pas, ça ne ferait rien résonner en moi. Je suis petit, d'accord, par rapport à qui, à quoi ? Aucune résonance n'est désagréable en moi.

Par contre, pour le poids, je le ressens, le travail n'est pas encore terminé. Les problématiques sont encore présentes. Si je me retrouve confronté à une insulte, une blague ou toute situation concernant mon poids et à mon potentiel corps de gros, alors je me sens touché, vexé et triste.

 

Oui, dans cette situation, c'est la personne qui m'a insulté qui pourrait être pleinement responsable de la douleur que je ressens. Je peux aussi me rendre compte que cette personne n'est que le déclencheur de ma douleur. Dans ses propos, elle a touché une blessure profonde qui m'appartient et en appuyant dessus, à déclencher l'émotion liée à la blessure.

Mon rapport au poids m'appartient, c'est en cela que je suis responsable de ma douleur, et que cette personne n'a fait que refléter ce qui n'allait pas.

J'utilise cet outil aussi souvent qu'il m'est possible de le faire. En comprenant mes reflets et la part de moi qui réagit à l'autre, alors j'apprends et me connais mieux chaque jour.

  • Les autres sont le reflet d'une part de nous-mêmes.

  • Ce qui nous touche chez l'autre fait écho à une part de nous-même.

  • Une réaction émotionnelle nous indique une problématique interne.

  • Je suis responsable de mes blessures (Je suis seul à être en capacité de soigner mes blessures).

 Ce que je te propose de retenir 

L'effet Miroir (les reflets)

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