Comme je le précise dans le précédent article sur le pouvoir des mots, notre inconscient choisit précisément le bon terme pour une situation donnée, et lorsque nous prenons conscience de l'étendue et le sens d'une expression, nous avons le pouvoir de la comprendre et de l'analyser.
Encore une fois, il est question de prise de recul sur le sens implicite des mots. Retirons au mieux le concept moral du bien et du mal.
Auteur : Marc
Publié le 01/06/2021
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4 minutes
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Revenons à nos termes, comment peut-on définir les mots aimer et espérer ?
Le verbe "Aimer" dans l'expression "J’aimerais"
Le verbe "aimer", lorsqu'il est conjugué au conditionnel, exprime une envie, un désir, une volonté. Le souhait qu'un événement ou qu'une action se produise.
Par définition, le conditionnel indique une condition, une hypothèse, quelque chose qui peut se produire dans le futur.
Pour exemple, nous pourrions dire :
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"J'aimerais conduire une belle voiture"
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"J'aimerais bien voir mon ami que je n'ai pas vu depuis longtemps"
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"J'aimerais qu'il fasse beau cet après-midi"
Dans ces exemples, oui, nous aimerions bien que ces éléments se produisent, c'est vrai que ça pourrait être chouette de conduire une belle voiture avec notre ami durant un bel après-midi ensoleillé. En revanche, si la situation n'arrive pas, ce n'est pas si grave que ça, c'est peut-être même sans importance.
Le verbe "Espérer" dans l'expression "J'espère"
Etudions le verbe "espérer" à présent : "Considérer comme capable de se réaliser un événement, un acte qui est désiré, attendu" (espérer - Dictionnaire de français Larousse). Ce terme exprime une attente. L'attente est l'action de compter sur quelque chose ou quelqu'un.
Quelques exemples :
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"J'espère qu'il/elle va me trouver belle/beau"
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"J'espère qu'il aura la décence de dire pardon pour son retard"
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"J'espère qu'elle va m'appeler ce soir"
Que se passe-t-il si ces espoirs, ces attentes ne sont pas remplis ?
Imaginons lors d'une soirée, notre compagnon ou notre compagne omet de nous faire un compliment sur notre tenue, que nous avons mis tant de temps à choisir. "J'espérais qu'il me trouve jolie, et il n'a dit aucun mot gentil sur ma tenue, je suis déçue".
"Il arrive au rendez-vous avec 30 minutes de retard, il n'a même pas dit pardon ! Je suis très déçu" ou encore ce coup de téléphone que nous avons attendu toute la soirée, et qui n'est jamais arrivé.. "Quelle déception !"
L'attente, lorsqu'elle n'est pas satisfaite, se transforme en déception. Une déception qui nous cause parfois du mal, surtout que la plupart du temps nous rejetons la faute sur l'autre. Notre déception doit avoir un responsable, un coupable. Ce responsable est souvent la personne sur laquelle nous avions projeté nos attentes.
Et pourtant, nous sommes bien responsables des attentes que nous créons.
Les attentes sont les conséquences de problématiques sous-jacentes (plus profondes) et non les causes. En effet, les conséquences de nos attentes ont des impacts sur notre quotidien (ce qui porte à croire que les attentes sont la cause).
Cependant, pour mieux comprendre sa réelle source, il est intéressant d'aller chercher encore derrière chaque attente. Prendre conscience de nos attentes c'est une chose, mais travailler leurs causes, en est une autre. La partie immergée de l'iceberg, celle que nous ne souhaitons pas encore rencontrer.
Nous adoptons des stratégies (mensonges, illusions) pour feinter nos attentes, et nous nous persuadons de leur non-existence. Elles reviendront toujours sous une autre forme.
Un point important à préciser : L'intention, le contexte, l'intonation par exemple sont à prendre en considération pour l'analyse et la compréhension des mots employés et le sens que nous mettons derrière. Nous pouvons retrouver des attentes dans la formulation "J'aimerais", et parfois, il n'y a aucune attente dans "J'espère".
Il existe aussi une grande différence entre "J'espère qu'il y aura un feu d'artifice ce soir" et "J'espère que mon ami va guérir de sa maladie". Dans les deux cas il y a une attente mais les impacts et la déception liée à ces attentes ne seront pas les mêmes du tout.
Parfois, nous pouvons même utiliser "J'aimerai" à la place de "J'espère" et faire naître une attente.
Cet outil doit rester une base pour la compréhension ainsi que l'analyse de nos fonctionnements. Ce n'est pas un théorème mathématique ou une règle qui est vraie tout le temps.
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"J'aimerais" implique des envies qui n'ont pas de conséquences lorsqu'elles ne sont pas réalisées.
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"J'espère" implique l'attente et lorsque l'attente n'est pas satisfaite, une déception se crée.
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Cette déception qui nous appartient et que nous seuls avons créé.
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Cette attente est une conséquence et non une cause.
Ce que je te propose de retenir
Introspection :
Introspection :